Opérations funéraires : un nouveau rapport appelle à l’évolution de la réglementation attendue des pouvoirs publics
Publié le |

Les ministres en charge de la santé, de l’intérieur et de l’emploi ont saisi l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’inspection générale de l’administration (IGA) d’une mission sur l’évolution de la réglementation applicable aux soins de conservation. Le rapport en date de juillet 2013 a été rendu public en février 2014. Il recommande que la pratique de la thanatopraxie soit réservée aux seuls lieux dédiés que sont les chambres mortuaires et les chambres funéraires. En outre, la mise en œuvre de cette réforme conduit la mission IGAS-IGA à proposer que le VIH et les hépatites virales soient retirés de la liste des maladies pour lesquelles la pratique des soins funéraires est interdite.
Le Conseil national du sida constate que ces recommandations rejoignent celles rendues par le Conseil dans son Avis du 12 mars 2009 et réitérées dans son communiqué du 13 janvier 2012, ainsi que par le Haut conseil de la santé publique dans ses Avis et Rapport du 20 décembre 2012 et par le Défenseur des Droits, s’agissant de l’encadrement des opérations funéraires, dans son Rapport du 29 octobre 2012.
Le Conseil rappelle que les mesures d’interdiction constituent une discrimination subie par les personnes infectées par le VIH ainsi que par leurs proches et soulèvent une incompréhension très large des acteurs de la lutte contre le VIH/sida.
Le Conseil national du sida rappelle, en outre, qu’aucun argument scientifique ne peut justifier que soient prises des dispositions dérogatoires au droit commun en matière de soins de conservation sur la seule base de l’infection par le VIH avérée ou supposée de la personne défunte, dès lors que les précautions universelles sont pleinement appliquées.
En conséquence, le Conseil national du sida invite les pouvoirs publics à agir avec force pour :

- en limitant la pratique de ces soins à des sites dédiés ;
- en améliorant l’encadrement des professionnels de la thanatopraxie.

Contact :

01 40 56 68 52 | 06 35 26 85 71 | julien.bressy@sante.gouv.fr
Sur le même thème
-
Le Conseil national du sida (CNS) s’inquiète de l’évolution du VIH/sida dans…
L’évolution de l’épidémie de VIH/sida dans les départements d’outre-mer demeure préoccupante et ne paraît toujours pas maîtrisée…
Publié le
-
Pour une application des principes éthiques dans la recherche au Sud
Depuis quelques années, l’épidémie de sida a favorisé le développement dans les pays du Sud d’études soutenues et initiées par…
Publié le
-
Suspension de peine pour raisons médicales : le CNS demande une application…
Un an après l’entrée en vigueur de la loi du 4 mars 2002 qui prévoit une suspension de peine pour raisons médicales, seuls 21…
Publié le